Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le blog de Frangélik
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
13 février 2010

If I could answer Kipling

Si 

Si tu peux parler peu sans paraître effacée

Si tu sais écouter sans n’être qu’une oreille

Si tu peux regarder un homme sans ciller

Assumant d’un sourire ta bouche vermeille

Si tu peux chatoyer sans n’être qu’une poupée

Si tu sais de soieries envelopper les cœurs

 

Si tu sais t’ébrécher tout en restant debout

Si tu peux t’émécher seulement, quand ils sont souls

Si tu sais, droite au foie, faire respecter tes droits

Imposer tes silences comme on impose une loi

 

Si tu peux tout donner au prochain amoureux

Sans lui tenir rigueur des naufrages antérieurs

Si tu sais prendre aussi et lui forcer l’estime

A pas vouloir payer un seul sou de sa dîme

Serrer les étalons dans les surprises-partys

Oui mais rester sincère jusqu’au fond de leur lit

Si tu peux préserver ce qui fait la tendresse

Sans vendre ta liberté pour une nuit d’ivresse

 

Si tu sais être mère, mais sans abnégation

Les conduire hors de toi, aimer sans condition

Mais sans brader pour ça tes folies, tes passions

Si tu peux conjuguer ta force nourricière

En laissant pour un temps tes combats au vestiaire

Avec la joie tranquille du travail à finir

Même s’il faut pour cela te résoudre à vieillir

Si tu donnes le plaisir en plus du nécessaire

Et si tu irradies plus loin que ta chaumière

 

Si tu ouvres ta gueule parfois à bon escient

Et que tu lâches tes chiens sur le terrain de chasse

Pour prendre le pouvoir sans la guerre ni le sang

Par ta foi ton savoir ton action et ta place

 

Si tu peux supporter l’injuste et l’indigeste

Quand tes choix te conduisent aux confins de l’opprobre

Oser mettre ton nom au bas d’un manifeste

Quand bien même les autres te traiteraient de salope

Si tu peux passer outre les clivages imposés

Ne regarder dans l’homme que son humanité

Si tu peux dépasser les poncifs populistes

Qui à féminité répondront féministe …

 

Alors tes hommes, tes gosses, tes aïeules, tes miroirs

Seront à tout jamais tes amis insoumis

Et ce qui vaut bien mieux que l’illusion d’une victoire

Tu seras un homme, ma fille !

Publicité
Commentaires
T
Merci aussi... C'est toujours un plaisir...
A
Merci Thierry,<br /> de venir te pencher sur nos lignes de temps à autres, comme tu t'es penché sur notre visuel d'origine !<br /> Belle route, piéton ...
T
J'aime toujours autant...
le blog de Frangélik
Publicité
le blog de Frangélik
Publicité